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Des têtes commencent à tomber, la lutte contre la corruption prend son envol

Depuis la nomination de Fanirisoa Ernaivo au ministère de la Justice, un vent de nettoyage sans précédent souffle sur les hautes sphères de l’État malgache. Les responsables soupçonnés de corruption tombent les uns après les autres, signe d’un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité. Dernier en date : Camille Vital, ambassadeur de Madagascar à Maurice. Il a été limogé hier lors du conseil des ministres. Proche d’Andry Rajoelina, il avait plaidé pour la fuite l’évacuation sanitaire de Mamy Ravatomanga, pourtant impliqué dans des dossiers louches.

Dans le même temps, Elysée Rasoahanta, chef du parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC), a été écartée. Elle est désormais connue pour avoir défendu publiquement Mamy Ravatomanga, alors que l’île Maurice avait trouvé, en seulement quelques jours, des éléments l’incriminant dans des affaires de blanchiment d’argent et de détournement de fonds. Baovola Rahetlah, une autre membre du PAC, a choisi de démissionner.

Le mouvement s’étend aussi à Rinah Rakotomanga, qui a été démise de ses fonctions à l’ambassade de Madagascar en Chine. Mishou Randimbiarisoa, conseillère à l’ambassade de France, a subi le même sort. Ces départs sont, certes, satisfaisants, mais la population réclame aussi, et surtout, des procès exemplaires et des condamnations sévères et réelles. Ce serait bien trop facile de s’enrichir au maximum puis de s’exiler tranquillement à Dubaï pour télétravailler, à l’image de l’ex-président français de Madagascar.

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