Mamy Ravatomanga dans la tourmente après la chute d’Andry Rajoelina
Mamy Ravatomanga, magnat malgache et propriétaire du groupe Sodiat, a atterri à l’île Maurice dans la nuit du 11 au 12 octobre 2025. Officiellement pour une escale d’urgence. Officieusement, son arrivée soulève des interrogations. Elle survient alors que Madagascar traverse une crise politique majeure et que l’ex-président français de Madagascar, Andry Rajoelina, a fui le pays à bord d’un avion militaire français.
La Financial Crimes Commission (FCC) mauricienne et la Mauritius Revenue Authority (MRA) ont immédiatement ouvert une enquête. D’abord, sur les circonstances exactes de son atterrissage non autorisé, mais aussi sur des transferts de fonds suspects, des comptes offshore et des activités financières opaques : tout est examiné. Désormais, Mamy Ravatomanga est sous surveillance et son départ du territoire est interdit depuis le 13 octobre.
A Madagascar, la nouvelle équipe du pays frappe aussi très fort. Le nouveau président, le Colonel Michaël Randrianirina, a mandaté l’ancienne magistrate Fanirisoa Ernaivo pour piloter une enquête internationale et représenter Madagascar dans cette affaire. Corruption de haut niveau, détournement de fonds publics, fraudes et blanchiment : l’homme d’affaires est désormais dans le viseur des autorités sur tous les fronts.
La pression s’accentue encore avec la décision du Pôle anti-corruption d’Antananarivo. Le 16 octobre 2025, un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre. Le document, émis au nom du peuple malgache, l’accuse de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Enfin, Madagascar a annoncé coopérer avec la FCC et la Financial Intelligence Unit pour geler ses avoirs et tracer ses flux financiers. Est-ce le début de la fin pour Mamy Ravatomanga ?