Pourquoi Madagascar devrait quitter l’Union africaine et la SADC maintenant

Vingt jours. Il n’aura fallu que vingt jours de courage et d’unité pour que le peuple malgache fasse tomber un régime corrompu jusqu’à l’os. Andry Rajoelina, le désormais ancien président français de Madagascar, pion de la France, a été éjecté comme un malpropre par la rue. Fini les promesses creuses, les deals entre mafieux et les combines de palais.
Michael Randrianirina, un officier du CAPSAT, a pris les rênes, mettant fin à la 4ème République. Il ne s’est pas autoproclamé sauveur : il a simplement pris ses responsabilités en se rangeant du côté du peuple pour remettre le pays debout et construire des bases solides. Deux ans pour refonder Madagascar sur des fondations saines, loin des marionnettes qui étouffent la souveraineté nationale depuis trop longtemps.
Et comme toujours, la France a ses fameux « plans » nuisibles. En urgence, elle a exfiltré son pion dans un avion militaire, puis a sorti son refrain habituel : « Respect de l’ordre constitutionnel » (sic). Quelle hypocrisie, quand on sait combien cet « ordre » n’a servi qu’à protéger ses propres intérêts et ceux d’une poignée d’oligarques locaux. Sa stratégie ? Tirer les ficelles en activant ses relais : l’Union africaine, la SADC, l’OIF, la COI. Des structures qui prétendent parler au nom de l’Afrique mais qui obéissent aux ordres de l’ancienne puissance coloniale.
L’Union africaine et la SADC ont déjà affiché leur soutien à Andry Rajoelina et brandissent des menaces de sanctions (sic). Réponse du peuple malgache : « Des sanctions ? Et ? » En effet, à quoi bon s’accrocher à ces structures qui n’ont apporté ni développement, ni justice, ni souveraineté ? Bien au contraire, Madagascar a tout à gagner à s’en libérer ! C’est même le bon moment pour claquer la porte à ces institutions sans intérêts. Et puis, ne dit-on pas que « Madagascar, ce n’est pas l’Afrique » ?
Quant aux fameuses « sanctions » ? Qu’elles viennent. Madagascar n’a pas besoin d’aumônes ni de dettes colossales déguisées en aides ou en subventions. L’île dispose de frontières naturelles protectrices et d’un sous-sol d’une richesse immense, suffisant pour assurer son avenir pendant des siècles sans dépendre de qui que ce soit. Et puis, le monde a changé : la Grande île peut choisir librement ses partenaires et se tourner vers des nations plus respectueuses, qu’elles soient nordiques, asiatiques ou d’ailleurs — des pays qui reconnaissent sa souveraineté au lieu de chercher à la posséder.
Qu’on se le dise : Madagascar n’est ni une dépendance africaine, ni une arrière-cour française. C’est une île fière, forte de son histoire, de sa langue, de sa culture et de son peuple unique. Une nation capable de se suffire à elle-même, même si certains s’acharnent à lui faire croire le contraire.
Dans tous les cas, chaque tentative de ramener Madagascar sous tutelle ne fait que renforcer ce désir d’autonomie totale. Le renversement du régime Rajoelina marque une rupture nette : la volonté d’en finir avec une ère de dépendance politique — en particulier face à la domination française — et d’ouvrir la voie à une véritable refondation souveraine.
Ce qui se joue à Antananarivo dépasse donc un simple changement de président. C’est une libération politique et un souffle de liberté qui ne demande qu’à perdurer. L’avenir de Madagascar dépend entièrement des Malgaches. Souhaitent-ils conserver un schéma qui n’a généré que pauvreté et inégalités sociales ? Ou veulent-ils saisir cette opportunité historique pour tout raser, tout transformer et construire un avenir serein pour le pays ?

Article complètement hors sol ! Jamais la dépendance à l’aide internationale n’a été aussi importante. La pression fiscale ( moins de 11 % du PIB ) est une des plus faibles du monde. Tous les projets de développement dépendent de l’aide internationale, imaginer une autarcie complète style Corée du Nord est une vue de l’esprit. Cette aide sera suspendue si l’ordre constitutionnel n’est pas rapidement rétabli, c’est ce que disent Macron ( d’une manière maladroite, certes ) et l’Union africaine. Quand aux autres « soutiens » d’états voyous comme la Russie, demandez leur avis à ceux qui les connaissent bien ( les Afghans, les Polonais etc…)
Votre commentaire, c’est exactement ce que le journaliste dénonce quand il a écrit « même si certains s’acharnent à faire croire le contraire ». LOL
Goufy, il est normal que vous soyez amer. En fait, je pense que vous avez des intérêts à défendre. Vous parlez de Pression fiscale. Ben oui, vous avez raison, c’est bien pour cela qu’il faut qu’on quitte l’Union Africaine qui n’a rien fait pour que Madagascar puisse imposer toutes les sociétés étrangères qui s’y sont installées « gratuitement ». Les sociétés étrangères qui s’installent en France paient des impots en France, mais les sociétés françaises qui sont à Madagascar ne paient rien à Madagascar, cherchez l’erreur! On va faire comme au BURKINA FASO, on va taxer, vous allez voir que le PIB va augmenter. Il est temps de tourner la page. Madagascar a de la matière grise contrairement à ce que vous pensez. Il est temps d’arrêter l’ingérence. Notre pays est souverain dans ses choix, donc laissez nous faire, arrêtez de dire n’importe quoi. Il faut en finir avec la FrançAfrique et le néocolonialisme!
« les sociétés françaises qui sont à Madagascar » : Rio Tinto, Sumitomo, Imperial Tobacco, Hilton, Radisson , Sodiat, Filatex, des noms biens français tout ça…Rassurez-vous, ils paient tous des impôts à Madagascar, pas assez, en raison de politiques de transferts qui sont trop longues à expliquer ici ( le phénomène existe aussi en Europe, comme le prouve le PIB de l’Irlande ). Ceux qui n’en paient pas, c’est le secteur informel et non le secteur formel, et c’est bien l’un des plus gros problèmes du pays, contre lequel aucun gouvernement n’a jamais lutté. Quand à votre volonté de trouver un bouc émissaire, et à votre acharnement à démontrer une « autonomie » économique du pays, l’histoire vous déjuge ( chaque période de rupture avec l’Occident – Ratsiraka, transition – s’est soldée par un effondrement du PIB et un appauvrissement – lire là-dessus « l’énigme et le paradoxe » consacré au sujet ).
Vous parlez comme si Madagascar n’était qu’une étendue de sable sans aucune richesse. Or, c’est tout le contraire, on a tout ce qu’il faut pour vivre sans ces endettements étrangers (endettements que vous appelez « aides internationales »).