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VIDEO. Andry Rajoelina tente une mise en scène à la télévision pour rester au pouvoir

Depuis quinze jours, les rues de Madagascar vibrent au rythme de la colère populaire. Face à ces manifestations massives, Andry Rajoelina, accroché à son fauteuil présidentiel, s’entête à jouer la carte de la mise en scène. Sa dernière apparition télévisée, digne d’un spectacle soigneusement orchestré, en est la preuve éclatante. Autour de lui, quelques visages triés sur le volet, proches du pouvoir, recrutés pour se faire passer pour des manifestants (voir vidéo en fin d’article). Le décor est planté, les caméras tournent, et l’illusion d’un président à l’écoute du peuple tente de masquer une réalité bien plus sombre : celle d’un dirigeant isolé, discrédité, et prêt à tout pour sauver les apparences.

Promesses à la chaîne, ton théâtral, posture de sauveur : tout y est. Mais le peuple malgache n’est plus dupe. Ce « one man show » à Iavoloha, avec pour figurants quelques corrompus de son propre camp, ne trompe personne. Derrière la façade, c’est la peur de perdre le pouvoir qui se lit dans chaque mot, chaque sourire forcé, chaque promesse répétée.

Car oui, Andry Rajoelina a beau déclarer, la main sur le cœur : « Cherchez une autre personne. Je ne me présenterai plus à la prochaine élection présidentielle », cela ne relève d’aucun sacrifice. La Constitution malgache limite de toute façon la présidence à deux mandats. Présenter son départ comme un geste de générosité est une insulte à l’intelligence collective. Et d’ailleurs, qui peut encore croire cet homme qui n’a jamais tenu parole ?

Souvenez-vous de son engagement passé : « Si la RN13 n’est pas achevée durant mon premier mandat, j’arrêterai la politique. » Résultat ? Le chantier est toujours en cours. Et lui, il est toujours là, à mentir, à manipuler, à se raccrocher désespérément au pouvoir. Andry Rajoelina, président français de Madagascar ne peut d’ailleurs, en vertu de sa nationalité exclusivement française, prétendre au poste suprême du pays. C’est une vérité juridique que ses discours ne peuvent pas effacer.

Et que dire de cette autre promesse : « Devant le pays, devant le ciel et devant Dieu, je vous le dis : si, dans un an, il y a encore des délestages à Antananarivo, je démissionnerai. » Depuis qu’il est au pouvoir, les coupures d’électricité rythment la vie quotidienne des Malgaches. Et il ose faire croire qu’il sera capable de résoudre ce qu’il a lui-même aggravé ? Aujourd’hui, le peuple est à bout et refuse de subir une année de souffrance supplémentaire. Il ne veut plus de discours ni de promesses creuses, mais des actions concrètes. Et la seule qui compte désormais, c’est sa démission immédiate.

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Analyste

Personne ne le regrettera, au contraire, ça sera une grande fiesta générale dans tout le pays quand on sera enfin débarrassé de ce NUISIBLE !

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