VIDEO. « Pourquoi insister sur la recherche de botulisme dans quelque chose qu’on n’a pas trouvé », dixit le ministère de la Santé

Suite du scandale sanitaire sur l’intoxication alimentaire d’Ambohimalaza. On vous laisse savourer ce reportage de TV5 Monde, qui fera partie d’un vrai collector dans un avenir lointain. Voici un extrait de l’échange :

Pauline Le Troquier (journaliste de RFI) : « Le nom de la toxine, vous l’avez ? » 
Docteur Manuella Vololoniaina Nivoarisoa (Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé) : « Non, je n’ai pas le nom ! Mais on m’a dit que c’est de l’empoisonnement ! Et moi, je ne veux pas savoir quel empoisonnement. Puisque c’est l’empoisonnement, c’est l’empoisonnement ! Tout le monde peut empoisonner hein ! Peut-être qu’il y a beaucoup de poisons qu’on peut empoisonner ! On n’a jamais trouvé de toxine de botulisme dans une pâtisserie, si c’est une pâtisserie. A quoi bon insister sur une analyse de chercher du botulisme dans quelque chose qu’on n’a pas trouvé ? »

C’est donc cela, le niveau de certains prétendus épidémiologistes au ministère de la Santé ? Il est clair que cette personne, qui se présente comme docteur, manque cruellement de rigueur scientifique pour traiter ce dossier avec le sérieux qu’il exige. Madame, avec tout le respect dû à votre fonction : si vous ne cherchez pas la toxine botulique, vous ne la trouverez jamais. Rappelons-le : 29 personnes ont déjà perdu la vie. Et ce chiffre ne tient même pas compte des victimes hors d’Antananarivo. Votre mission première est de protéger la population, pas de défendre aveuglément votre institution. La santé publique mérite mieux. Beaucoup mieux.