VIDEO. Sous pression, Andry Rajoelina esquive sa démission et sacrifie son ministre

Suite aux manifestations du 25 septembre, le président français de Madagascar, Andry Rajoelina, a enfin pris la parole dans une vidéo d’environ huit minutes. Mais loin de rassurer, son intervention a soulevé davantage de critiques.

Une mise en scène inhabituelle

La vidéo a été tournée dans un lieu inconnu. Le PFM y apparaît visiblement épuisé, filmé sous un angle peu flatteur qui laisse transparaître ses implants capillaires. Ce détail a retenu l’attention des internautes, tant l’image contraste avec la volonté habituelle de contrôle de sa communication.

Toujours les mêmes arguments

Face aux problèmes qui minent le quotidien des Malgaches, délestages à répétition et manque d’eau, Andry Rajoelina n’a rien apporté de neuf. Comme à l’accoutumée, il s’est contenté de reconnaître que ces coupures sont dérangeantes pour la population, tout en affirmant qu’il cherche des solutions « nuit et jour ». Il prétend même avoir déjà trouvé des pistes pour mettre fin aux délestages, sans en donner de détails concrets (un discours déjà entendu depuis 2009).

Une réponse politique : un ministre sacrifié

La seule mesure immédiate annoncée est le limogeage du ministre de l’Energie. Une décision qui ressemble davantage à un bouc émissaire qu’à une véritable solution structurelle.

La stratégie de la diversion

Andry Rajoelina a également condamné les dégradations commises lors des manifestations, en rejetant toute la responsabilité sur l’opposition. Selon lui, il s’agirait d’une tentative de déstabilisation et même d’un coup d’état. Une accusation qui lui permet de détourner l’attention des revendications populaires.

Le grand absent du discours : sa démission

Alors que le peuple malgache réclame clairement son départ, Andry Rajoelina n’a, à aucun moment, évoqué une éventuelle démission. Au contraire, il a verrouillé sa communication : les commentaires de la vidéo ont été limités, signe évident d’une crainte d’un nouveau lynchage public en ligne.

Conclusion

Ce discours de huit minutes, loin de marquer une rupture, confirme l’isolement d’un président à bout de souffle. Fatigue physique, excuses bidon et absence totale de solutions concrètes. Mais la Génération Z malgache n’est pas dupe : connectée, informée et lucide, elle ne se laissera pas manipuler et endormir par des discours creux. La lutte continue.