L’Etat cache-t-il la vérité sur le botulisme pour fuir ses responsabilités ?
Selon une vidéo du ministère de la Justice diffusée le 9 juillet, des analyses menées par un laboratoire français confirmeraient la présence d’une « substance inhabituelle » dans les prélèvements réalisés sur les victimes de l’intoxication alimentaire d’Ambohimalaza. Pourtant, les autorités refusent toujours de révéler clairement la nature de cette substance. En réalité, plusieurs sources médicales avaient rapidement identifié les symptômes des patients — vision double, difficultés à parler, détresse respiratoire aiguë — comme typiques du botulisme, une intoxication grave liée à une mauvaise conservation des aliments, notamment en cas de rupture de la chaîne du froid.
Malgré ces signes clairs, les autorités continuent de défendre la thèse d’un empoisonnement criminel, sans preuve solide, ni transparence. Elles ont balayé les alertes du personnel soignant, qui, dans un climat d’autocensure, déplore le manque de moyens pour soigner les malades. Pendant ce temps, 27 personnes sont mortes et 14 toujours hospitalisées. Les familles réclament des réponses. Mais face à la gravité des défaillances en matière de sécurité alimentaire et de gestion sanitaire, l’Etat préfère fuir ses responsabilités et entretient volontairement la confusion en avançant des hypothèses creuses, espérant que le flou étouffera l’affaire.