VIDEO. La présidente de l’Assemblée nationale attaque Andry Rajoelina
Cela fait maintenant 15 ans que Madagascar a subi de plein fouet un coup d’état. Depuis, la pauvreté n’a cessé de s’aggraver et le pouvoir n’arrive à tenir en place que par la répression, les emprisonnements, les menaces, les fausses promesses et l’utilisation du logiciel d’espionnage Predator. Christine Razamahasoa, la présidente de l’Assemblée nationale, faisait partie de ceux qui ont participé à la déchéance de Marc Ravalomanana en 2009.
Mais 15 ans plus tard, cette ancienne alliée d’Andry Rajoelina regrette son choix de l’époque. Ayant totalement basculé dans l’opposition, elle a eu des propos très durs envers le président français de Madagascar : « Aujourd’hui, Madagascar est le pays le plus pauvre du monde. Ce n’est pas du tout ce qu’on nous a promis en 2009. Nous devons nous tenir debout et alerter sur les difficultés que traverse notre pays. » Elle n’a pas non plus hésité à qualifier la tuerie du 7 février 2009 de « piège ».
Rappelons que cette sortie médiatique de la présidente de l’Assemblée nationale intervient 15 jours après sa rencontre avec Emmanuel Macron à Paris. Le parti présidentiel n’a pas tardé à réagir et a demandé sa déchéance en tant que députée à la HCC. La Cour étant fortement politisée, il y a de très fortes probabilités qu’elle perde donc son siège. Et l’opposition étant divisée et trop pacifique, la tentative de Christine Razanamahasoa restera comme un coup d’épée dans l’eau.
La PAN sait très bien que sa place est compromise lors de l’issue des prochaines élections. Elle se retrouvera simple citoyenne et mpiandry. Elle s’est souvenue d’un coup le jour où le HVM l’a foutue dehors en pleine journée.
Mamy tampoka ny seza, mahantra tampoka ny Malagasy
15 ans qu’elle a protégé ce régime bec et ongles, ces motions de censure qui ont été abandonnées au dernier moment, aucun mot sur la nationalité française de Rajoelina….
Bref, elle abat sa dernière carte pour garder un siège, rien de plus et assurer à Renimalala qu’elle endosser le nouveau rôle de marionnette. C’est une manœuvre politicienne déjà vue depuis 1960.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Elle confirme donc que le 7 février 2009 était un piège. On le savait déjà mais quand c’est la PAN qui utilise ce mot contre Rajoelina, ça a tout de suite plus de poids vu qu’elle était son alliée. Ça devient chaud comme situation.
Elle n’est plus membre du parti d’Andry Rajoelina depuis des mois. Et de tout façon, ils ne peuvent pas demander sa déchéance juste parce qu’elle a donné son opinion.
Après, c’est vrai que la HCC fait ce que Rajoelina lui demande, même si c’est hors la loi. A suivre !