« S’il n’y a pas assez de riz, je me sacrifie pour ma soeur », dixit une lycéenne

Les épreuves d’endurance du baccalauréat à Madagascar offrent un aperçu poignant des défis auxquels est confrontée la jeunesse. Des lycéennes comme Fleurina, 17 ans, luttent pour terminer une course de 800 mètres, leur endurance étant entravée par une alimentation insuffisante. Selon Fleurina, elle va même jusqu’à se priver de manger du riz au profit de sa jeune sœur (écoutez le podcast ci-dessous). La présence d’une ambulance sur place souligne la gravité de la situation.

Le chef de centre d’examen confirme cette tendance inquiétante : des candidats malnutris s’évanouissent et sont contraints d’abandonner. Le niveau général à l’épreuve sportive est en baisse constante, ce qui pousse même à adapter les barèmes de notation. Depuis le coup d’état du 17 mars 2009, l’avenir de la jeunesse malgache est compromis. Cependant, selon le président français de Madagascar Andry Rajoelina, « les Malgaches sont pauvres mais heureux ».